Le Belgian Paralympic Committee (BPC) soutient les athlètes paralympiques pour leur permettre d’exceller dans leur sport et d’être ainsi une source d’inspiration pour la société dans son ensemble. À l’approche des Jeux Paralympiques d’été et du lancement de la campagne de communication nationale, nous avons donné la parole à Guillaume Gobert, Marketing & Media Manager du BPC.
"Now is the time to stare"
La campagne Tokyo 2020/2021, lancée à la mi-avril, vise à montrer les athlètes souffrant d’une restriction sous un jour positif : en lieu et place du regard gênant empli de compassion ou de préjugés, il est maintenant temps de contempler avec admiration et intérêt. Le temps est venu d’aller au-delà de l’altérité et de faire connaissance avec des athlètes de très haut niveau à part entière, qui sont actifs professionnellement dans leur sport et s’entraînent sans compter pour obtenir des résultats de niveau mondial.
"Notre démarche s’inscrit dans notre mission et notre vision", explique Guillaume Gobert. "Nous profitons de l’élan des Jeux Paralympiques pour consolider notre message et changer la perception du handisport en général. Il s’agit de voir le sportif ou la sportive au lieu du handicap. Énormément de résultats ont déjà été engrangés à cet égard et nous allons poursuivre dans cette voie, l’objectif ultime étant de changer la perception de la société envers les personnes handicapées. Sportives ou non. Les gens sont bien plus que leur handicap."
Peter Genyn (°1976, Brasschaat) treedt aan in atletiek.
Caméra cachée
Après une première vague au printemps, la campagne battra son plein en août, durant les dernières semaines avant et pendant les Jeux. Parmi les outils de la campagne, il y a une vue saisissante filmée en caméra cachée. On a ainsi enregistré comment des passants fixent les personnes handicapées lorsqu’ils les croisent dans la rue. Ces regards mal à l’aise doivent devenir des regards empreints d’admiration. De l’admiration envers la résilience et la persévérance de sportifs de haut niveau.
Guillaume Gobert : "Nous voulons par là émettre un message positif : regardez bien les stars des Jeux Paralympiques, et adaptez votre regard sur les personnes handicapées."
Regardez le film de la campagne 'Now is the time to stare'
Yeux d’émoticônes
Les yeux familiers utilisés dans la communication rapide en ligne pour exprimer des émotions à l’aide d’icônes (émoticônes) occupent une place centrale dans la campagne. "Grâce à cette découverte, nous avons pu façonner correctement les regards, entre autres dans le film", explique Guillaume Gobert. "Ils jouent également un rôle dans les spots publicitaires et des pins, qui relient les yeux au hashtag #moijeregarde, sont également disponibles. Les journalistes de nos médias partenaires, parmi lesquels la VRT et la RTBF sont les plus importants, les politiques, d’autres Belges connus, etc. porteront les pins et conféreront ainsi une visibilité supplémentaire à la campagne.
Nous sommes encore en train d’analyser la manière dont nous pouvons proposer les pins par d’autres canaux afin de les diffuser le plus possible dans les mois précédant le début des Jeux. Il y a également le Stary Eyes Challenge sur les médias sociaux : nous demandons à nos supporters d’ajouter des yeux à leur photo de profil ou de poster un selfie avec des yeux. Le tout pour augmenter la visibilité de la campagne."
Une équipe belge ambitieuse dans les starting-blocks
Les 16èmes Jeux Paralympiques d’été auront lieu à Tokyo du 24 août au 5 septembre 2021 (Tokyo 2020 ayant été reporté en raison de la crise du coronavirus). La Belgique compte une centaine d’athlètes paralympiques qui, au moment de la rédaction du présent numéro, étaient en pleine préparation pour leurs qualifications. En fin de compte, une trentaine d’handisportifs se rendront au Japon avec leurs accompagnants. Ils concourront dans une dizaine des 23 disciplines paralympiques : athlétisme, cyclisme, goalball, natation, tennis de table, tennis, boccia, équitation et éventuellement tir à l’arc et badminton. L’objectif est de ramener une dizaine de médailles. Aucun supporter belge ne sera admis au Japon.
"Une lourde déception pour nos participants", explique Guillaume Gobert. "Nous avions composé un beau programme pour les Belges. Il s’agit maintenant d’imaginer des alternatives sympathiques pour impliquer au maximum les personnes restant à la maison dans les compétitions. Pour que nous puissions montrer à la société ce dont ces athlètes de haut niveau sont capables. Leur résilience, leur talent pour continuer à surmonter l’adversité et les difficultés malgré tout sont une source d’inspiration pour tous."